ICI, en 3 minutes, une vidéo de présentation de l’école réalisée en 2011.
Histoire de l’école
En 1997, Mamadou Gueye, un jeune homme issu d’un milieu pauvre, ayant pu passer son baccalauréat grâce aux études assurées par une association, est chargé d’une petite structure de quartier de 4 personnes dans le cadre d’un « Programme de Nutrition Communautaire ». C’était un programme du gouvernement sénégalais avec l’appui de la Banque mondiale, du Programme alimentaire mondial, de la KFW allemande pour sensibiliser les femmes enceintes et les mères à la nutrition et la santé du nourrisson, contrôler les vaccinations, peser les bébés et assurer leur suivi. Cette structure obtenait de bons résultats et avait même créé en plus une petite garderie maternelle, pour permettre aux femmes de travailler pour la survie de leur famille en laissant leur enfant en garde. Le Programme assurait le salaire des employés et la location d’un local.
En 2002, le Programme arrive à son terme, le local ferme, les agents se dispersent. Mamadou Gueye refuse cette fermeture, convainc sa famille de consacrer le garage de leur maison pour continuer cette œuvre éducative, sans aucune aide extérieure. L’une des animatrices du programme reste avec lui pour ce projet et est toujours enseignante dans l’école.
L’école communautaire qu’il crée ainsi s’appelle Keur Fatou Kaba (La maison de Fatou Kaba), du nom d’une infirmière qui les avait beaucoup aidés pour la vaccination des enfants et le traitement de la malnutrition.
Au début l’école comptait une seule classe. En travaillant et grâce à de petits emprunts Mamadou Gueye est arrivé à construire chaque année une salle de classe, d’abord préscolaire puis élémentaire. Le CM2 a été ouvert en octobre 2011. Il crée en 2007 l’association ANAVI (Naître et vivre) pour soutenir l’école.
L’école en 2011
Lorsque nous avons connu l’école en 2011, elle devait faire face à de nombreux problèmes : ni eau, ni portes et fenêtres, manque de toilettes, insuffisance de formation des enseignants et absence de salaires, manque d’espace, manque de fonds pour payer l’électricité, enfants à même le sol, insuffisance de tables et bancs et de matériel scolaire de base, absence d’équipement informatique pour les enfants.
Malgré ce manque de moyens, l’école recevait 250 enfants, de maternelle et élémentaire, avec plus de filles que de garçons, l’école étant très impliquée dans la scolarisation des filles.
L’association ANAVI (Naitre et Vivre)
D’abord école maternelle, les classes d’élémentaire ont été ouvertes en 2007. L’’école est portée par l’association Naitre et Vivre (ANAVI), créée en 2007, avec pour but de « Contribuer par le biais de l’Information, de l’Éducation et de la Communication à l’amélioration de la santé des populations dans la banlieue et les quartiers péri-urbains, promouvoir l’insertion et la réinsertion des couches vulnérables, favoriser la scolarisation des filles, participer au développement socioéconomique du pays»
L’école est laïque, reconnue par le Ministère de l’Education. L’enseignement se fait en français selon le programme sénégalais. Les enseignants, au départ bénévoles, reçoivent une indemnité modeste ; ils ont un niveau entre le BEPC et le Bac. . Les enfants participent bien et paraissent en bonne santé. L’école est très appréciée dans le quartier mais doit refuser des élèves faute de place.
Les ressources viennent d’aides du quartier et de la participation des parents, qui vu leur milieu social est dérisoires. Environ 20% des enfants bénéficient de la gratuité ou d’un tarif symbolique.
L’école se débrouille même, grâce à l’aide quotidienne des habitants du quartier, pour nourrir de 50 à 80 d’enfants dont les parents sont trop démunis ou travaillent loin. Ces derniers aident aussi pour la nourriture.
L’Education nationale inspecte l’école, la fait figurer dans ses statistiques d’enseignement, mais ne lui donne rien pour son fonctionnement. Par contre les enseignants peuvent parfois participer à une journée de formation pour laquelle une indemnité de transport leur est versée.
Le travail auprès des femmes
Le travail de sensibilisation et de formation des mères, des femmes enceintes à la santé et à la nutrition n’a jamais cessé, malgré l’arrêt du Programme en 2002.
Mamadou Gueye, est régulièrement coordonnateur d’actions d’ONG ayant trait à la santé des jeunes enfants et des femmes, à la lutte contre la malnutrition. L’école est le point de référence et de rencontre pour ces mères, malgré l’exiguïté des locaux.
Création de notre association
L’association Ecole Fatou Kaba a été créée en 2011 pour soutenir l’école Keur Fatou Kaba et l’association ANAVI qui la porte. Depuis beaucoup d’actions ont pu être menées, s’appuyant sur une équipe de grande qualité et très motivée, qui a su exploiter utilement le partenariat créé avec notre association.
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