Voilà le moment de faire le point. Quelques semaines après le retour vers le confort du quotidien- pas de sable, pas de bruit de chantier, pas de coupure d’eau etc.
Mais tous ces désagréments ont été tellement compensés par la richesse des rencontres – que ce soit avec les enfants, toute l’équipe de l’école, mais aussi les musiciens et les membres actifs des réseaux-. Richesse aussi de la vie avec les autres, chacun s’activant au plus vite pour démarrer les activités- et respecter les horaires.
13 jours d’allées et venues sur ces chemins sablonneux, au milieu des chèvres, vaches, chevaux. 13 jours à croiser ces bouts de chou avec la question existentielle « comment t’appelles-tu ? ». 13 jours où nous avons fait partie du paysage, souvent avec bienveillance, parfois avec une distance certaine.
Guediawaye inondable -pauvre, mais si vivante- solidaire avec des réseaux communautaires, inondée de bruit pour toutes les occasions !
Donc faire le point pour se situer bien modestement dans cette démarche d’échange et de partage de connaissances sur le terrain.
Je devais essayer de parler de santé buccodentaire. J’ai l’impression d’avoir survolé le problème par méconnaissance – tout particulièrement manque de chiffres sur l’état buccodentaire des enfants- un discours tellement formaté sur les habitudes alimentaires occidentales. Il manquait du matériel ludique pour toucher tous les enfants malgré la barrière de la langue.
Les rencontres avec les femmes des réseaux communautaires étaient très importantes, et là aussi je manquais de support.
Mon souhait le plus cher est qu’un praticien sur place s’engagera à des séances de dépistage (et des soins à suivre)- ainsi des études pourront se faire sur les besoins précis-
Que dire pour conclure ? Un grand plaisir à ce voyage malgré la question : « santé buccodentaire et ateliers éducatifs pouvaient-ils cohabiter ? ». La santé est-elle à isoler ? Avec d’autres moyens ?
Catherine